Biographie Paul Delvaux "Le train et le tram me fascinent depuis ma plus tendre enfance. Je connaissais tous les bruits annonçant son arrivée ou son départ... Je peins les trams et
les trains de ma jeunesse et je crois que de la sorte j'ai pu fixer la fraîcheur de cette époque" Paul Delvaux Paul Delvaux en
séance de dédicaces, Bruxelles le 28 January 1972. Auteur : Sergeee Paul Delvaux, peintre belge, naît le 23 septembre 1897 à Antheit, près de Huy. Il est le fils de l'avocat
Jean Delvaux et de Laure Jamotte. Il décède le 20 juillet 1994 à Furnes. Paul Delvaux éprouve très tôt de l'intérêt pour la pratique du dessin et l'étude de la musique. Il étudie à
l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, d’abord en architecture, puis en peinture dans l’atelier de Constant Montald (1920-1924). Delvaux a eu une première période post-impressionniste, puis une autre post-expressionniste
(1928-1934). L’exposition "Minotaure" du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles en 1934 (Magritte, de
Chirico, Dali) lui révèle le surréalisme, qui oriente son style de manière décisive (Pygmalion, 1939). Paul Delvaux est nommé en 1950 professeur de peinture monumentale à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art et d’Architecture de Bruxelles (La Cambre), où il enseigne jusqu’en 1962. Paul Delvaux, qui effectue des séjours de plus en plus fréquents sur la côte belge, s’installe à Furnes en 1969 où il vivra jusqu’à son décès en 1994. La fondation Delvaux est créée en 1980. Un musée consacré à l'artiste est ouvert à Saint-Idesbald en 1982. Expositions Paul Delvaux
(sélection) L’exposition "De demain à
Delvaux" inaugure les salles d’expositions temporaires du Grand Curtius, réparties sur trois niveaux dans le bâtiment Curtius, construit à l’initiative de l’industriel liégeois Jean de Corte, dit Curtius et classé
patrimoine exceptionnel de Wallonie. Delvaux, dans sa passion pour l'univers du rail, a étudié et rendu avec une exactitude scientifique les différents types de locomotives, de wagons, les aiguillages
dans le moindre détail. Il avait une connaissance encyclopédique des moindres détails : chaque pièce, ses caractéristiques techniques, ses fonctions. Sa mémoire hors du commun lui permettait de se rappeler chaque chose
encore bien des années plus tard. Une première section évoquera la décennie 1920-1930, avec une sélection de tableaux et d'aquarelles superbes et surprenantes mettant en évidence
la grande fraîcheur et la grande subtilité de cette période. Ces oeuvres sont relativement peu nombreuses. La vieille gare de Luxembourg, La gare du quartier Léopold, mais aussi les petites gares de village du pays mosan que Delvaux
connaissait bien. L'atmosphère brumeuse fait penser à l'univers d'un William Turner ou d'un Monet. Quelques
croquis au crayon, des toutes premières années, montrent son intérêt pour le travail des cheminots et l'ambiance des chantiers : cette approche sociale ne se retrouvera pas dans la production ultérieure. Hormis durant la période expressionniste, le thème du train sera récurrent dans toute l'oeuvre de Delvaux jusqu'à ses derniers travaux et côtoiera d'autres thèmes chers à l'artiste :
l'antiquité grecque et ses temples, la mort et les squelettes, le musée Spiztner, les rencontres insolites de personnages dénudés, les réunions de savants et professeurs, les sirènes... Près de quatre vingt oeuvres relevant de diverses disciplines illustrent le parcours étonnant de Delvaux : une trentaine de tableaux de grand format, allant parfois jusqu'à 2,5 mètres de long peint sur toile ou sur panneau,
une sélection des plus belles aquarelles étonnantes de fraîcheur, des croquis sélectionnés au départ des carnets de notes, des photos... La plupart des grands tableaux sont illustrés par une série d'études
préalables, esquisses et projets qui mettront en évidence le talent de Delvaux. Les peintures murales réalisées en Belgique ayant trait au thème du rail sont également présentées ou évoquées
par des maquettes et des croquis. Les peintures de Paul Delvaux, tant sur toile que sur panneau, sont peu nombreuses. On peut estimer à 400 le nombre de ses huiles conservées. Ce chiffre peu élevé
peut surprendre quand on sait que Delvaux était, depuis ses cours à l'Académie jusqu'à ses 85 ans, un travailleur acharné, ne se laissant distraire par aucune autre occupation. Cette rareté s'explique par la grandeur
des formats et la minutie de sa technique. A cela, il faut ajouter le fait que l'artiste a détruit lui-même quantité de toiles qu'il jugeait insatisfaisantes, et cela représente des dizaines d'oeuvres. Les aquarelles de grand format
constituent une part essentielle de sa production. De même, les études préparatoires, croquis et esquisses sont légions et apportent un éclairage sur l'oeuvre picturale. |