Exposition de Léonard de Vinci
EnfancVillage
de Vinci, endroit où Léonard est probablement né.
Léonard de Vinci est né le 15 avril 1452 dans les environs de Vinci, un petit village de Toscane,
en Italie, près de Florence. Il est le fils naturel d'un riche notaire, Piero, et d'une paysanne avec laquelle il n'a jamais vécu, ou très peu.
C'est son grand-père paternel, Antonio, qui donne l'information de la naissance de Leonardo dans une annotation sur un livre d'écriture notariale. Apparemment, la venue de Léonard a été bien accueillie malgré le caractère illégitime de
cette naissance. Le jeune Léonard vécut sans mère, avec son père, jusqu'au mariage de celui-ci avec Albiera di Giovanni Amadori, laquelle, ne pouvant avoir d'enfants, éleva Léonard avec un amour maternel dans la maison
d'Anchiano dans les environs de Vinci.
Cependant, sa belle-mère décéda subitement le 15 juin 1464. Elle fut enterrée à Florence,
à San Biagio. Mais Piero était un homme entreprenant : en 1470, il était déjà procureur du
couvent de la Santissima Annunziata et il revêt ensuite le prestigieux rôle de notaire de la Signoria (Seigneurie = Florence). Cependant, malgré cette implication dans les affaires publiques, il ne délaisse
pas sa famille et épouse Francesca di ser Giuliano Lanfredino, fille d'un notaire réputé. Il a ensuite deux autres femmes et une douzaine d'enfants légitimes.
Léonard de Vinci
reçoit une éducation sans programme, plutôt en désordre, de son grand-père Antonio, de son oncle Francesco et du prêtre Piero qui l'a baptisé. Encouragé à la créativité, il apprend
à écrire de la main gauche et à l'envers. Il gardera cette écriture caractéristique toute sa vie. Piero, son père, est conscient de cette préparation désordonnée et, estimant que son fils ne pourrait
étudier dans le domaine juridique (qui était une tradition dans la famille), il décide de lui apprendre l'utilisation du boulier.
Apparemment le jeune Léonard ne savait pas résoudre facilement des opérations arithmétiques élémentaires, ni lire en grec et
peut-être même pas en latin. Cette instruction scientifique et littéraire largement insuffisante met en valeur l'esprit extraordinaire de Léonard, capable de toujours
se poser des questions et de tirer des lois à partir des observations.
L'atelier de Verrocchio : l'affrontement entre l'élève et le maître
Le Baptême du Christ
En 1466, Léonard a 14 ans et sa famille s'installe à Florence. Un monde nouveau s'ouvre devant lui : il passe de la nature, des animaux et de la végétation à un paysage urbain : celui de Florence à la Renaissance.
Il dessine déjà des caricatures. Ser Piero, voyant que son fils avait déjà 17 ans et n'abandonnait pas le « dessin »,
prit un jour certains dessins de Léonard et les fit voir à Andrea del Verrocchio, grand peintre florentin qui était ami avec le père
de Léonard. Verrocchio fut étonné à la vue des débuts extraordinaires de Léonard.
Léonard intègre donc l'atelier de Verrocchio. C'est un des ateliers florentins
les plus actifs, qui attire de nombreux talents comme Sandro Botticelli, Domenico
Ghirlandaio ou encore Lorenzo di Credi. Le maître, entouré de jeunes artistes prometteurs, crée un langage artistique commun
à tous ses collaborateurs. C'est ce qui rend très difficile l’identification des œuvres faites entièrement de sa main et la reconnaissance des différents artistes dans les nombreux chefs d’œuvre réalisés
avec l'aide de ses élèves.
Verrocchio eut une influence capitale dans l'éducation de Léonard. Dans son atelier, on faisait de nombreuses choses diverses : on apprenait la peinture,
le dessin, l'architecture, à faire des sculptures, couler le bronze, etc.
Andrea di Cino aimait sculpter : il laissait
donc aux élèves la réalisation d'une grande partie des œuvres picturales (peinture ou dessin).
La première œuvre signée de Léonard de Vinci est « Paysage
avec un fleuve », un paysage de la vallée de l'Arno (fleuve qui traverse Florence). La description très
réaliste et naturaliste du monde sera une constante dans toute la carrière de Léonard, même si cela caractérise surtout ses premières années en tant qu'artiste. Beaucoup de ses interventions dans l'atelier de
Verrocchio sont reconnaissables en effet par cette précision anatomique et cette volonté de représenter la réalité.
En 1472,
il est inscrit dans la prestigieuse compagnie de San Marco. Il était alors considéré comme un peintre autonome, et son éducation artistique pouvait être considérée comme achevée. Cependant, sa collaboration
avec Verrocchio ne s'arrêta pas. Les œuvres réalisées par celui-ci dans les années dans lesquelles Léonard travaillait dans son atelier eurent une grande influence sur Vinci, notamment pour la décoration (motifs,
éléments végétaux) et l'expressivité des visages, qui sont souvent représentés avec un sourire parfois ambigu.
Certains des dessins de Léonard
ont des ressemblances frappantes avec certaines sculptures du maître (par exemple dans le dessin Profil de capitaine). Le symbole de ce combat entre élève et maître est le tableau « Le Baptême du
Christ ».
Séjour à Milan
Monument pour Ludovic Sforza
En 1478, à 26 ans, il quitte son maître après l'avoir brillamment dépassé
dans toutes les disciplines. Il est envoyé par les Médicis comme émissaire auprès du duc Ludovico Sforza à Milan.
Dans une de ses lettres adressées à celui-ci, il lui dit les différentes idées qu'il projette de réaliser en ingénierie . Il l'informe également qu'il sait peindre.
Lors de ce séjour, il est organisateur et concepteur de fêtes (comme avec François Ier plus tard). Il invente également
des machines de théâtre. Il peint plusieurs portraits de la cour milanaise.
Il est chargé de réaliser un cheval gigantesque afin de célébrer Francesco Sforza (le père
de Ludovic) : la statue fait 70 tonnes de bronze. Léonard avait fini le modèle en argile et les plans pour la fonte, mais le bronze qui devait être utilisé pour la fonte de la statue servit à la construction de canons
pour défendre la ville contre Charles VIII de France.
En 1483, il commence à peindre l’un
de ses chefs-d’œuvre : La Vierge aux rochers. En 1495, les Dominicains d'un monastère lui commandent La Cène.
Il fait de nombreux tableaux, des projets scientifiques, des croquis, devenant très connu pour ses compétences artistiques et scientifiques. Toutes ses études sont recueillies dans un carnet :
le Codex.
Il part de Milan en 1499, par suite de la chute des Sforza (la France possédait le Milanais qui sera ensuite repris quelques années plus tard).
Fin de la vie de Léonard de Vinci
En septembre 1515, le nouveau roi de France François
Ier rencontre l'artiste et lui propose de s'installer en France. Il traverse les Alpes à dos de mulet avec trois de ses toiles majeures: Saint
Jean Baptiste, La Vierge, l'Enfant Jésus et Sainte-Anne ainsi que la Joconde, toutes conservées au Musée du Louvre. Leonardo, grâce à ce nouveau mécène , s'installe
au château du Clos-Lucé, près d’Amboise. Il y conçoit des fêtes en l'honneur de la cour et réfléchit à des projets d'ingénierie
et d'architecture.
Il y meurt le 2 mai 1519 à l'âge de 67 ans, après s'être consacré à la recherche scientifique et à des travaux d'architecture pour
les châteaux royaux. Il lègue de nombreuses choses (documents, manuscrits, carnets, instruments...) à Francesco Melzi, son disciple préféré. Ses vignes sont données à Salaï. Certains des tableaux
de Léonard avaient déjà été vendus à François Ier au moment de sa mort. Il est enterré au château
d'Amboise.
Dessins et peintures
La Vierge, l'enfant Jésus et sainte Anne, huile sur bois, 1503-1519 (inachevée)
La Vierge aux rochers, huile sur toile, 1483-1486, musée
du Louvre.
La
Joconde, huile sur panneau de bois, 1503-1506, musée du Louvre.
Saint Jean Baptiste, huile sur toile, 1513-1516, musée du Louvre.
Le plus célèbre des tableaux de Léonard de Vinci est La Joconde, conservée au musée du Louvre, à Paris.
Il utilisait dans ses dessins et ses peintures des notions mathématiques comme le nombre d'or ou la perspective.
L'une des caractéristiques récurrentes de ses personnages peints est leur index pointé vers le haut.
De lui subsistent aujourd'hui 7 000 notes et dessins,
et quarante œuvres attestées, dont huit ont disparu. Un de ces chefs-d'œuvre perdus, la Bataille
d'Anghirari, se cache peut-être sous une fresque de Vasari au Palazzo
Vecchio.
Il est l'inventeur du sfumato, technique artistique qui consistait a appliquer plusieurs couches de peinture pour donner
une impression de « brume » ou de contours flous. Il était très habile aussi pour peindre les paysages (en témoignent le décor de la Vierge
aux Rochers ou de l’Annonciation et le corp virtuel de l'humain )
Mis en page le 13 mai 2022