Peintre Gustave Loiseau  2 / 2

 

Biographie

 

 

Gustave Loiseau (français, né le 3 octobre 1865 à Paris – décédé le 10 octobre 1935 à Paris) débute sa carrière en tant qu’apprenti décorateur, travail qu’il n’aimait pas particulièrement. Ce n’est qu’en 1887 que l’héritage de sa grand-mère lui permet de réaliser son rêve, à savoir devenir peintre. Après son service militaire, il abandonne son travail et se consacre à la peinture.

Il étudie dans un premier temps à l’École des Arts Décoratifs de Paris, puis il rejoint le peintre de paysages Fernand Just Quignon (français, 1854-1941) dans son studio en 1889. Même si Loiseau est fasciné par les peintures de Quignon, il est déçu par sa méthode de peinture qui consiste à réaliser une toile à partir de ses croquis élaborés dans son studio. Pour Loiseau, il est impossible qu’une toile ne soit pas peinte directement à partir de son sujet et en plein air.

Partant à la recherche d’un lieu pour se concentrer sur son amour de la peinture de paysages, Loiseau se rend au village de Pont-Aven en Bretagne. Il y rencontre Henry Moret (français, 1856-1913), Maxime Maufra (français, 1861-1918) et d’autres artistes de l’École de Pont-Aven. Il apprend également beaucoup de Paul Gauguin (français, 1848-1903) qui retourne à Pont-Aven en 1890 après son premier voyage à Tahiti ; mais les premières œuvres de Loiseau sont principalement influencées par Camille Pissaro (français, 1830-1903) et Alfred Sisley (français, 1839-1899).

Après avoir essayé le pointillisme, Loiseau découvre sa propre vision de la France rurale. Ses toiles révèlent un intérêt pour une vision plus mélancolique, évitant la lumière intense des impressionnistes. Son style se traduit par un sens de l’esthétique renouvelé, qui examine le monde non seulement à travers son apparence mais aussi selon ses réalités intérieures. Loiseau regarde la nature avec une grande sensibilité et définit les structures et formes à l’aide de couleurs décomposées, ce qui le positionne définitivement dans le mouvement postimpressionniste.

Loiseau retourne à Paris et expose pour la première fois au Salon des Indépendants en 1893. Paul Durand-Ruel, grand marchand d’art et mécène des impressionnistes, conclut un contrat avec Loiseau en 1894. Ce succès lui permet de voyager et de découvrir les différentes régions françaises, passant des étés en Normandie ou en Dordogne et des hivers en Île de France. Ses peintures sont des témoins fidèles de ses voyages.

À partir de la fin du XIXe siècle, Loiseau rencontre un succès international ; des mécènes aux États-Unis et en Europe collectionnent ses œuvres. Au cours des dernières années de sa vie, il partage son temps entre son studio de Pontoise et son nouveau studio parisien. Il peint une série d’œuvres sur Paris, où il meurt en 1935.

Ses peintures figurent dans nombreux musées, collections privées et grandes galeries parmi lesquels le musée Thyssen-Bornemisza de Madrid et le Met de New York.
 
Mis en page le 18 mai 2022